De 1990 à aujourd’hui, j’utilise des PC sous Windows. Trente ans de recul par rapport à l’OS initié par Bill Gates, c’est plutôt pas mal. De bidouilles en recherches éperdues de “Drivers” et de solutions bancales pour connecter un périphérique exotique fabriqué en dix exemplaires dans le monde, j’ai quasi tout vécu en matière de configurations hétéroclites et vaguement fonctionnelles.
Avec les évolutions successives qui ont abouti à Windows 10, la situation s’est tout de même améliorée et les fameux “Blue screens” ont commencé à disparaître mais, il faut se l’avouer, on perçoit toujours les reliquats successifs des anciennes version du système d’exploitation. Le pire, à mon sens, est la partie “Ecrans de configuration” qui s’éparpille dans tous les sens façon puzzle et qui demande une solide dose de patience pour trouver le coin reculé qui adapte un aspect particulier de votre PC.
Au fur et à mesure des années, il m’a fallu ajouter deux contraintes qui sont devenues rédhibitoires : les backups et le prix de revente de mes PC, éléments déclencheurs qui m’ont orienté définitivement vers Apple.
J’ai fait le compte, entre 2004 et 2014, j’ai acquis quatre PC : Un Sony VAIO, un Dell Inspiron, un HP Pavilion et un Lenovo Yoga. Après deux ans de services plus ou moins efficients, un ordinateur acheté 1100€ s’est revendu 400€ maximum, en ajoutant quelques petits périphériques pour emballer l’acheteur. Pourtant, je vous jure que j’en avais autant soin qu’un collectionneur de rares Whisky mais, rien à faire, la valeur résiduelle se réduisait de plus en plus et j’ai donc fait l’acquisition d’un Lenovo Yoga. Vous voyez, le bazar qui se plie comme une tente, avec un écran tactile ? Et bien, je pense que c’était vraiment le pire achat que j’ai effectué en 20 ans d’IT : Ecran brillant qui ramasse autant d’empreintes que dans une scène de crime perpétré par un troupeau de poulpes sans gants, associé à une résolution tellement élevée que je devais zoomer à 150% l’interface Windows et ainsi obtenir un amalgame de polices de caractères aussi épaisses qu’un pâté gaumais. Sans compter qu’il chauffait autant que le visage d’Ursula von der Leyen lorsqu’elle s’aperçût avec étonnement que Charles avait obtenu un fauteuil protocolaire et qu’elle devait se contenter d’un divan aussi kitch qu’un coussin brodés par Mamy Jacqueline.
Mais ce n’est pas tout. Évidemment, à chaque fois que je changeais de PC, il me fallait tout réinstaller tel un enfant qui doit ranger sa chambre à chaque fois qu’un petit copain vient jouer à la maison. Certes, j’avais un disque dur externe qui contenait mes données et il m’était assez simple de restaurer le bazar mais, le souci, c’était les softs, les configurations matérielles et tout le toutim. Je perdais donc un temps totalement indécent à retrouver mon environnement d’origine et ce fut alors le déclic : J’arrête le monde Windows.
Venant de l’univers PC, je me suis donc basé sur mon expérience passée pour choisir une configuration Apple qui tenait la route : Un MacBook Pro i7 avec 16Go de RAM et 512 Go de SSD ! Mes pensées se sont aussi orientées vers des “Virtual machine” afin que je puisse encore utiliser l’environnement Windows “Au cas où”. Dés la réception de mon Mac, je me suis donc lancé dans l’installation et la comparaison de softwares comme “Virtual Box”, “VMWare Fusion” et autres “Parallels”. Tous fonctionnaient parfaitement et j’étais rassuré et, si le besoin se faisait sentir, je pourrais switcher vers Windows.
Et bien, comment dire… ce “Au cas où” n’est jamais arrivé. Un peu comme votre moitié qui range au grenier de vieux Tupperware hérités de grand-maman, jamais, je dis bien jamais, je n’ai eu à utiliser un logiciel Windows sur mon Mac étant donné que la totalité de mes besoins étaient rencontrés. Bref, cette appréhension de ne pas trouver chaussure à mon pied s’est totalement estompée en quelques semaines et j’ai viré tout ce petit monde de la virtualisation.
Petit à petit, je me suis aussi aperçu que mon MacBook ne devait jamais être redémarré, ne plantait pas lors de l’installation de certains softs, se mettait à jour de manière efficace tout en redémarrant et en me proposant, au pixel près, la même disposition des fenêtres après les mises à jour. Aussi, je remarquais combien il était simple de rechercher un soft, un document, un mail via “Spotlight”. Je me suis émerveillé devant l’interaction avec mon iPhone et de la sobriété, associée à l’élégance de l’interface utilisateur. Bref, j’étais amoureux de mon Mac.
Après trois ans d’utilisation, j’ai décidé de vendre mon MacBook acheté 2200€. J’ai donc parcouru les forums et autres sites qui calculent la valeur résiduelle d’un Mac. Étonné, perplexe mais enjoué par rapport à ce prix de revente totalement exorbitant au regard de ce que j’avais connus dans le monde PC, je décide de le mettre en vente à … 1450€ dans l’espoir d’en obtenir 1300€. Pas une griffe, le Mac sous coque depuis le premier jour, j’étais confiant. Résultat : Je l’ai revendu en un jour pour 1450€. Pas de discussion, de négociation, rien, nada. Le gars cherchait cette config particulière et s’est présenté chez moi la bouche en coeur. Affaire réglée.
J’ai donc ajouté 400€ pour m’acheter, à l’époque, le premier MacBook avec TouchBar et 8Go de RAM et un “Bête i5”. En effet, je me suis aperçu que, contrairement à Windows, Apple gérait bien mieux la mémoire et que, au vu de mon utilisation, un i7 n’était pas nécessaire.
J’avais bien évidemment effectué un backup via Time Machine et, à l’arrivée de mon nouveau Mac, j’étais un peu circonspect, voire inquiet de la tournure qu’allait prendre cette opération de restauration comparable, toujours d’après mon expérience Windows, à une opération à coeur ouvert effectuée par un stagiaire en acuponcture. J’allume l’ordinateur et, avant toute chose, on me demande si je possède un backup. Ni une, ni deux, je connecte mon disque externe et, trente minutes plus tard, je me retrouve exactement avec la même configuration que le Mac que je venais de revendre à prix d’or. J’hallucinais totalement, j’étais hilare et j’étais envahi d’un sentiment totalement jubilatoire : Je n’aurais plus jamais à perdre mon temps à tout réinstaller comme auparavant. Quelle claque : tout fonctionnait à merveille. Depuis lors, j’ai revendu ce MacBook 13 pouces pour 1150€ (acheté 1850€) pour, l’année dernière, partir vers le 16 pouces qui m’enchante chaque jour.
Avec un certain recul de presque sept ans dans le monde Apple, je pense que le qualificatif qui me vient immédiatement à l’esprit est “sérénité”. En effet, qu’il s’agisse de fiabilité, de performances, de facilité d’utilisation et de restauration, associé à une valeur résiduelle du feu de Dieu, tout est rassemblé pour orienter mon choix vers Apple. Certes, l’investissement est bien supérieur, à configuration égale, à un PC sous Windows mais la réalité est là : je suis beaucoup plus serein qu’avant. De plus, il m’est arrivé deux fois d’être confronté à des soucis hardware survenu hors garantie : Puce WiFi hors service et écran qui part en sucette (Band gate). Ces deux problématiques connues ont été prises en charge sans que j’ai à débourser le moindre centimes. Tentez le coup avec un PC dans une grande chaine genre Mediamarkt, vous m’en direz des nouvelles.
En conclusion, j’expose ici un ressenti factuel basé sur mon expérience. J’imagine qu’une salve de lecteurs vont trouver moult exemple de plantage ou de situations ubuesques vécues avec votre configuration Apple mais, de mon côté, mon enchantement reste intact et il n’est pas près d’être remplacé.
Allez, je vous laisse, Time Machine me rappelle que mon dernier backup date d’il y a 30 jours.
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