Une boîte toute sobre contient ce nouveau smartphone. Blanche, on devine plus que l’on ne lit le logo de Xiaomi placé en blanc sur blanc. Etonnant de ne pas mettre plus en avant la marque, mais avec le recul, je me dis que quand la qualité est au rendez-vous, nul besoin d’investir en un marketing devant saturer nos yeux de flash et autres paillettes.
J’ouvre, déballe, m’attendant à trouver l’un ou l’autre bonus surprise dans l’emballage. Le téléphone se présente à moi en premier. Il est agréable à la vue et semblera toujours peser lourd pour celui qui passe pour la première fois sur un 5,5 pouces. Lisse, profilé, il est agréable au toucher, surtout avec sa vitre qui prend toute la longueur du portable sans découpe pour placer les boutons. C’est doux comme un doudou !
La suite du déballage s’opère rapidement. Une pique, à ne pas perdre, pour ouvrir le clapet de stockage des deux cartes sim ou d’une éventuelle carte mémoire supplémentaire. Un câble micro USB pour la recharge et l’adaptateur secteur pour le connecter à la prise murale. Enfin, pour le connecter en chine, car les fiches de ce dernier sont aux normes chinoises. Du coup, je tourne et retourne la boîte pour chercher l’habituel embout à ajouter pour le transformer en fiche européenne… mais rien d’autre ! Haha ! Surprise ! C’est là que l’on se rappelle l’importance de choisir des versions Internationales ou qui précisent EU plug dans sa commande sur les sites asiatiques. Je suis passé à côté, emballé par le produit proposé, mais j’assume. Heureusement que ce ne sont pas les adaptateurs secteurs, les PC ou les plugs pour prises chinoises qui manquent à la maison, aussi je m’en sort sans peine pour le placer en charge.
Chargé en 1h30, j’allume et découvre les premiers écrans. La langue française est là, ouf, je passe la connexion Wifi vu que je n’ai pas le code sous la main et qu’il est impossible d’activer les options WPS de connexion automatique, qui ne sont disponibles qu’une fois sur la plateforme finale.
« Connectez-vous à votre compte MI » qu’il me dit. Pas de wifi, vu que j’ai passé l’étape précédente, et du coup, impossible de créer ou même d’utiliser le compte du gamin et aucune option pour passer cette étape (finale) et le faire plus tard. Râlant, je reviens en arrière, vais fouiller dans mon téléphone principal pour récupérer le code que j’ai photographié la dernière fois et je peux valider la fin de l’installation.
Une dernière étrangeté qu’est la « Région » que l’on me demande de définir, où il n’y a nulle trace de la France ou de la Belgique. J’opte pour l’Algérie en rigolant, me disant que j’aurai peut-être un peu de soleil avec ce pays chaud. Heureusement, je n’ai rencontré aucun soucis avec ce drôle de choix.
J’arrive enfin sur l’écran d’accueil, simple, classe. Une icône attire immédiatement mon œil : « Thèmes ». Petite promenade sur les écrans associés qui me proposent de télécharger des thèmes gratuits pour changer mon environnement. J’essaie un truc un peu rétro avec un style dessin au crayon et là, la claque ! Non seulement c’est à mon goût mais surtout toutes les icônes « de base » ont été modifiées pour s’accorder au style choisi. J’adore ! Hop, j’essaie un autre, puis un autre, en extase devant les résultats. Comme on est proche de la St Valentin, je finis par choisir un truc printanier avec un arbre en cœur. Sourire aux lèvres, j’ai déjà oublié les désagréments de l’installation initiale.
La sélection de la sonnerie du téléphone m’a donné l’impression d’un concert pour xylophone réalisé par ma petite fille. On ne peut pas dire qu’il manque de choix, que du contraire, mais on pourrait espérer des qualités musicales plus adaptées aux capacités sonores de l’engin. On n’est plus avec les premiers portables qui ne connaissaient que quatre notes et pour lesquels il fallait pouvoir être imaginatif. Ici, rien d’exceptionnel et je finis par me rabattre sur le hurlement d’un loup, avant de copier une vraie musique dans l’espace Ringtones et l’associer aux appels.
J’installe quelques jeux, afin de voir comment le portable réagit aux impulsions des doigts et à la réactivité en ligne. Aucun soucis, que du contraire, c’est tellement un vrai bonheur que de glisser son doigt de haut en bas, de gauche à droite sur cette vitre sans aspérité que cela en deviendrait presqu’érotique. Je ne m’en lasse pas et me demande même s’il existe des groupe de parole pour addict de l’écran tactile.
Je navigue dans les paramètres, fouille les options, m’extasie devant ce que je découvre de nouveau, comme cette possibilité de séparer la mémoire de l’appareil en deux afin d’installer deux fois une même application. Quelle utilité ? Mais celle d’installer deux fois le même jeu, chacun avec sa sauvegarde unique, pour l’un et l’autre de vos marmots, à qui vous passez votre téléphone pour avoir la paix lors des voyages en voiture ou autre moment où l’engin sert de catalyseur à leur hyper impatience. Magique !
Petite déception dans cette profusion d’option qu’est le manque de la technologie NFC disponible. Kezako NFC ? Nullos Football Club ? Non, le NFC (Near Field Communication) c’est la technologie que vous trouvez sur les cartes qui permettent d’ouvrir les barrières du boulot ou du club de sport. C’est ce qui se met en place de plus en plus pour faire des paiements sans contact pour de petites sommes. En France la technologie se place sur les cartes bancaires, en Belgique nous pouvons payer avec le GSM (on est en Belgique alors, j’utilise ici l’acronyme qui ne représente rien pour nos amis français ! ). Dire que mon portable d’il y a 4 ans avait cette option alors que le système n’était pas possible en Belgique et que maintenant qu’il arrive, il n’est plus sur mon bel engin. Je sais que cela ne posera aucun problème aux craintifs des paiements par mobile, mais je préfère le signaler aux autres.
Je dégaine l’appareil de ma poche révolver qu’il remplit plus que largement (heureusement que j’ai des pantalons amples, la poche arrière est plus grande) et passe aux photos des figurines en plastique (qu’est-ce qu’il ne faut pas écrire pour ne pas dire Playmobil®) de ma fille. Les photos sont correctes, mais je trouve une option (une de plus) pour faire des effets. Là, je m’amuse comme un petit fou, à quatre pattes devant la maison de ma fille, lui expliquant que ce bonhomme sera un super héros avec l’effet de ligne de fuite, tandis que ce médecin témoignera sous identité masquée avec la zone de flou. C’est très sympa d’avoir ces petits effets, qui devront être utilisés au bon moment pour rendre leur plein potentiel. C’est ce genre de chose qui font toute la différence entre un mobile de qualité et un autre.
Je passe sur Youtube pour suivre les vidéos de mes streamers préférés et j’apprécie tant la qualité vidéo qu’audio, que j’avais déjà remarqués lors des premières photos et appels téléphoniques. C’est un régal que de profiter de cette belle dalle de 5,5 pouces pour ce genre d’usage. J’en profite pour visionner quelques clips et je m’endors comme un bébé (bon une beau gros bébé, mais un bébé quand même).
Qu’a sous le capot ce bel appareil couleur champagne ? Il tourne sous Android 6.0 (communément appelé Marshmallow) et peut contenir deux cartes sim micro+nano, si l’on fait l’impasse sur l’extension de mémoire. Avec ses 2 Go de RAM, il fait tourner tout ce qui sort aujourd’hui avec une grande fluidité. Une version à 3 Go de RAM existe, mais cela ne vous ouvrira actuellement aucune option supplémentaire, mais vous pouvez miser sur de futurs besoins en étant plus gourmand.
Son écran de 5 pouces dispose d’une résolution de 1280×720 qui m’a tellement ébloui lors de mes tests. Aujourd’hui, on ne fait pas mieux et cela permettra de passer le pas des casques virtuels sur base de GSM dont les premières applications « utiles » ne tarderont plus.
Les photos sont prises en 13 MPixels à l’arrière et 5 MPixels en façade. C’est actuellement la norme minimale requise pour les appareils de cette catégorie et il n’y a rien à jeter des résultats obtenus.
C’est un appareil 8 cœurs (Octo-core) de 1,4 Ghz qui est un peu en deçà des 10 ou 12 cœurs que l’on peut trouver… pour 2 à trois fois le prix bien sûr. Ici c’est en harmonie avec le reste et aucun moment de ralentissement n’a été remarqué. Il faut dire qu’avec son système intégré de nettoyage de la mémoire, vous n’aurez plus aucune excuse pour garder ouvert une vingtaine d’applications mortes en simultané.
Un stockage de 32 Go est amplement suffisant, mais si vous ne nettoyez pas souvent vos photos ou que vous comptez placer quelques vidéos sur un des formats connus (MP4, H.264 et 265) pour un voyage vers les USA (sans tablette ni PC), vous pouvez ajouter une carte mémoire allant jusqu’à 128 Go en lieu et place d’une carte SIM. Mais pour un usage « normal » vous n’aurez pas besoin de plus (ce sera même de trop pour beaucoup d’entre nous).
Pour la 4G, on retrouve les fréquences communes (FDD B3 ou 1800 et B7 ou 2600), mais pas la B20 ou 800 utilisée depuis 2013. Cela ne pose pas de gros soucis, ayant trouvé du réseau partout, mais c’est toujours bon de se le rappeler. C’est d’ailleurs un des manques courants des téléphones chinois qui n’ont pas encore compris qu’une porte leur est grande ouverte sur l’Europe avec leurs produits compétitifs. Et tout cela pour combien ? Moins de 120 € lors de son acquisition lors d’une promo sur Gearbest. Moi, je dis oui !
Ce fut un test très plaisant pour un téléphone au top tant pour son niveau technique que du plaisir d’utilisation. C’est un vrai smartphone dans sa panoplie d’option qui vous donne envie de découvrir tout ce qu’il vous propose, d’y revenir et d’y rester.
Rarement j’ai trouvé un mobile plus agréable tactilement (je sais j’y reviens sans cesse, mais je suis encore en état de manque depuis son départ). Il a la douceur du corps d’une femme au printemps, la délicatesse d’une main qui glisse sur l’herbe fraîchement coupée, le satin d’un voile évanescent qui… Non, mais laissez-moi… Pas les hommes en blancs ! Je vais prendre mes médicaments juré ! Mon doudou… mon doudou… Rendez-moi mon Xiaomi, je serai sage, promis !
En vente chez Gearbest pour 112€ grâce au code FR1816043 – Envoyé depuis l’entrepôt européen.
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