TEST – SEGWAY Ninebot KickScooter MAX G2, une trottinette électrique tout confort ?
Pendant trois ans, Matyas a utilisé le Ninebot ES4 pour ses déplacements quotidiens à Bruxelles. Ce modèle d’entrée de gamme s’est avéré fragile, et après quelques mois, Matyas a commencé à émettre des plaintes. Après 2500km au compteur, Matyas s’est acheté une Ninebot KickScooter Max G2 E. Cette trottinette XXL conviendra-t-elle à un adolescent de 16 ans ?
Au bout de deux ans et quelques jours, la Ninebot ES4 a manifesté des signes de fatigue ainsi que de nombreux problèmes électroniques. Matyas a commencé à utiliser mes trottinettes pour ses déplacements. Comme tout adolescent je m’en foutiste, il oubliait constamment de les mettre en charge après usage, ce qui me frustrait particulièrement, surtout lorsque j’en avais besoin en urgence. Lassé de lui répéter la même chose tous les jours, je l’ai contraint à acquérir une nouvelle trottinette, qu’il pourrait choisir de ne jamais charger s’il le souhaite.
Analyse du marché
Matyas a réalisé une analyse de marché seul. Grâce aux « excellents » conseils recueillis sur les réseaux sociaux, il m’a présenté des modèles chinois atteignant une vitesse de 60 à 80 km/h, proposition que j’ai rejetée sans même examiner les fiches techniques complètes. Je lui ai recommandé de se tourner vers les trottinettes de chez Ninebot, qui, à mes yeux, se distinguent par leur résistance et leur excellent rapport qualité-prix.
C’est ainsi qu’il m’a présenté le Ninebot KickScooter Max G2 E, une évolution de la Ninebot G30 que j’utilise depuis quatre ans et dont je suis toujours aussi satisfait.
Ninebot KickScooter Max G2 E
Matyas a profité du Black Friday pour s’offrir cet engin au prix avantageux de 720€ au lieu de 799€.
Voici son avis, après déjà 500km parcouru en deux mois :
Dimensions et poids : À l’ouverture de la boîte, nous avons immédiatement constaté que ce modèle est plus imposant que son prédécesseur. La Ninebot MAX G2 E pèse 24,3 kg, son deck est plus long et plus large, avec une garde au sol plus élevée. Cela pourrait être considéré comme un désavantage, mais cela ajoute surtout un sentiment de sécurité lors de la conduite. Le guidon est également plus large, améliorant le confort de conduite, bien que cela puisse réduire la maniabilité dans les petits espaces.
Malheureusement, cet encombrement supplémentaire rend la trottinette moins pratique et ne permet pas de la ranger dans le coffre de toutes les voitures.
Un autre aspect qui a influencé le choix du modèle est l’étanchéité de la trottinette et de la batterie. Compte tenu de l’utilisation quotidienne, qu’il pleuve (surtout en Belgique) ou qu’il neige, cette caractéristique était indispensable dans le choix de Matyas.
Autonomie
L’un des arguments déterminants pour une trottinette est son autonomie. Généralement, plus le prix monte, plus l’autonomie est importante. La Ninebot MAX G2 ne fait pas exception à cette règle, étant équipée d’une batterie de 551 Wh (15300 mAh). Si ces chiffres ne vous sont pas familiers, il suffit de retenir que c’est une énorme batterie, ce qui permet une autonomie considérable. Celle de la G30 était déjà excellente, offrant environ 30 km en hiver et 50 km en été.
Pour la MAX G2 E utilisée par Matyas (60 kg), avec une accélération configurée au maximum, un mode de conduite “Sport”, mais une conduite économique en anticipant les freinages, elle atteint une autonomie de 55 km à des températures comprises entre 0 et 10°C. En été, il devrait être possible d’atteindre 70 km.
La durée de charge varie inexplicablement de 6 à 8 heures. Bien que cela puisse sembler long, cela incite à adopter le réflexe de charger régulièrement sa trottinette. Ce que Matyas et moi apprécions sur nos Ninebot, c’est que pour la recharge, un simple câble (de type ordinateur) suffit car le transformateur est intégré dans le deck.
Vitesse et performance
Comme l’ancienne G30, cette MAX G2, équipée d’un moteur situé sur la roue arrière et d’une puissance de crête officielle de 900 W (1200 W mesuré), offre un couple puissant, mais sa vitesse de pointe est limitée à 25 km/h. Malgré la sensation qu’elle pourrait rouler beaucoup plus vite, il est impossible de la débrider pour atteindre sa pleine capacité alors qu’il aurait été sympa de rouler plus vite sur terrain privé. C’est dommage car ses performances suggèrent qu’elle pourrait atteindre des vitesses plus élevées.
La conduite peut être effectuée selon trois modes : Eco, Drive et Sport. Même si le mode Sport n’est pas déjà particulièrement rapide (25km/h), les deux autres semblent destinés à des usages très limités.
Jusqu’à ce que la batterie atteigne 40%, Matyas ne constate aucune perte en vitesse de pointe, même en montée. En deçà de ce seuil, la vitesse maximale diminue progressivement, bien que la trottinette ne soit pas à la traîne, contrairement à la G30 qui montrait des signes de faiblesse dès que la batterie descendait à 80%.
Suspension
Passant de la Ninebot G30 sans suspension, la MAX G2 E offre un confort comparable à celui d’une Citroën DS, grâce à une suspension hydraulique à l’avant et deux suspensions à ressorts réglables à l’arrière (ajustables selon le poids ou le niveau de confort souhaité).
En plus de ces suspensions exceptionnellement confortables, la MAX G2 E est équipée de pneus tubeless de 10 pouces, ajoutant encore plus de confort à la conduite. Matyas a tellement vanté ce confort que j’ai décidé de l’essayer sur des routes dégradées. Le confort est remarquable, même avec mon poids légèrement plus élevé que celui de Matyas, je ne ressentais pas les aspérités de la route, peu importe la dégradation.
Au rayon des nouveautés
Le guidon est équipé de clignotants, avec ou sans signal sonore. Matyas les utilise dans les ronds-points et estime que cela renforce sa sécurité.
Une fonctionnalité similaire à l’Apple Tag, nommée “Find My Apple”, permet de géolocaliser sa trottinette. Dommage que cette option ne soit pas disponible sur Android.
Une autre caractéristique obligatoire en Belgique est la présence d’un klaxon, ici électronique. Dans les rues bruyantes de Bruxelles, il n’est pas suffisamment puissant. Par mesure de précaution pour se faire entendre des conducteurs, Matyas, tout comme moi, préfère crier sur les chauffards.
Le phare avant conserve son excellente puissance d’éclairage, tandis que le feu arrière est nettement plus puissant, permettant d’être vu par les automobilistes à une plus grande distance.
Le poids maximum autorisé pour le conducteur a été revu à la hausse, atteignant désormais 120 kg maximum.
L’application
La trottinette permet plusieurs réglages, similaires à ceux mentionnés précédemment :
- Choix du niveau de récupération d’énergie au freinage (faible, fort ou désactivé).
- Possibilité de régler le type d’accélération avec trois choix disponibles, chaque option ayant bien entendu un impact sur l’autonomie.
- En termes de sécurité, il est possible d’ajouter un code de démarrage à la trottinette. Bien qu’un voleur motivé puisse la soulever pour s’enfuir, il lui sera impossible de l’allumer et de s’enfuir en roulant, car un frein s’active et une alarme se déclenche. Le code de déverrouillage s’effectue directement sur le guidon de la trottinette.
- Le mode marche : dans les endroits où il est interdit de rouler en trottinette et qu’il faut la pousser, un mode permet de faire avancer la trottinette seule en la poussant légèrement.
- Contrôle de traction en cas de route glissante, telle que la pluie ou la neige. Bien que ce mode fonctionne très bien, Matyas préfère partir en glissade sur la route plutôt que d’activer cette assistance, car cela rend la conduite plus amusante.
Conclusion
Matyas utilise sa trottinette quotidiennement, que ce soit pour ses déplacements sportifs ou scolaires. En un peu plus de deux mois, il a parcouru plus de 500 km avec ce modèle mais bien plus avec tous les autres modèles (Ninebot ES4, Ninebot G30 Gen 1 et Gen 2, E-Twow GT 2020). Son avis est fondé sur l’expérience acquise sur l’ensemble de ces trottienttes.
Ce qu’il apprécie le plus sur le MAX G2, c’est son confort, grâce aux amortisseurs. Les routes bruxelloises ne sont pas réputées pour leur qualité, mais les pneus de 10 pouces tubeless et les amortisseurs rendent la conduite très agréable. L’autonomie déjà excellente sur la Ninebot G30 est encore meilleure sur la Max G2 E, offrant une possibilité de déplacement plus lointaine.
Ce qu’il aime moins, c’est évidemment la vitesse de pointe limitée à 25 km/h, surtout lorsqu’il roule avec moi et mes trottinettes plus rapides.
Le prix promotionnel de 720€ (799€ actuellement chez Mediamarkt en Belgique) se situe dans la moyenne compte tenu du niveau de finition, de l’autonomie et de la qualité globale de ce modèle.
Matyas valide haut les mains ce modèle et moi, si mes Ninebot G30 ne roulaient plus encore aussi bien, je m’en offrais également une.
Les photos sont disponibles sur Google Photo. Crédits : Matyas Varga.