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TEST – Konrow Link50 – Un smartphone français low-cost bien construit

Quand on m‘a demandé de tester le Link50, j’ai cru que j’allais avoir entre mes mains le nouveau Zelda sur la console nouvelle génération de Nintendo. Surprise, il ne s’agit pas d’un jeu, mais d’un téléphone de marque Konrow.

Vous vous dites sûrement « Encore une énième marque du soleil levant voulant prendre pied sur le continent, arrivant à pied par la Chine » ! Et bien que nenni non point ! Il provient de la France, qui sent bon la bouillabaisse avec une entreprise marseillaise. Oui monsieur cela existe, la preuve.

Out the box

Le déballage d’un nouveau téléphone, qui plus est français, est toujours empreint de solennité. On déballe couche par couche, cherchant à découvrir la merveille et ses accessoires. Premier visible, le téléphone. Il a l’air classe, sobre et … lourd ! Pourtant, sur le papier, 165 gr cela ne semble pas énorme et il ne vous faudra pas faire des exercices à la salle de gym pour en prendre possession, mais le premier sentiment en main reste son poids. Le deuxième sentiment c’est la surprise, et la bonne, celle qui accompagne le « Oh ! Il y a un verre de protection déjà placé sur l’écran ! ». Quand on sait comment sont traités les écrans dans les sacs, poches, manteaux, cette pensée des fournisseurs du Konrow est une attention des plus délicates. Sans oublier que vous économisez une dizaine d’euros en évitant d’en faire vous-même l’acquisition. Je dis merci !

Dans la boîte, on trouve aussi le sempiternel chargeur, un de plus, au format « normal » (celui qu’on nomme le Micro USB) qui pourra certainement servir pour vos autres appareils nécessitant le passage au point de charge. Au fond de la boîte, des oreillettes (encore une bonne idée), la batterie,  et, chose plus rare de nos jours, un guide d’utilisation. Du coup, je feuillette, me rappelant ce bon vieux temps ou tout fabricant se devait de placer un document expliquant l’usage de la machine à laver, du téléviseur, du jeu vidéo ou du micro-onde. Haaaa… Cela fleure bon le « pas si vieux temps ».  Mais passé outre la nostalgie, je place et enlève frénétiquement mes lunettes. « Est-ce un test de vue sponsorisé par les Afflelou ou Optic 2000 ? ». C’est petit, minuscule et on devine plus que l’on ne lit les mots qui s’y trouvent. Du coup, je me rappelle pourquoi les guides d’utilisation ont disparu, ceux qui pouvaient les lire n’existent plus !

On sent fortement que Konrow est sur la bonne piste au niveau de la qualité de fabrication et du choix des matériaux. Nous avions eu l’occasion de tester le COOL-K l’année dernière et ce Link50 offre une coque toute lisse de bien meilleure qualité, ainsi qu’un cadre tout en métal du plus bel effet. De plus, la prise en main et le ressenti général est vraiment intéressant et dégage une véritable impression “Premium”.

Premier pas

C’est parti pour l’ouverture de la bête afin d’y insérer la carte micro sim. Je tourne et retourne l’engin pour y trouver un endroit pour y glisser un ongle et enlever la coque, sans immédiat succès. Ce qui n’est pas instinctif nous renvoie vers la loupe et le manuel, qui confirme la nécessité de « décoquage ». Bon, je trouve une rainure dans un coin (c’était bien là qu’il fallait chercher) et j’ai l’impression de devoir forcer pour l’ouvrir, mais cela finit par céder sans casser, ouf. Je chipote pour placer la sim, je replace la batterie et direction la charge (vieille habitude), bien que les 30 % de disponible auraient pu me permettre de me lancer directement dans la découverte effrénée de l’engin.

Une heure plus tard, c’est le lancement d’Androïd 6.0 et la découverte de l’interface. Petit tour du propriétaire, des apps déjà installées et des paramètres. Une sensation étrange se fait sous mes doigts boudinés. Celle d’une certaine rugosité de la vitre de protection déjà placée. Le doigt accroche à certains moments, la sensation de glisse sur l’écran n’est pas parfaite, mais le téléphone répond à nos demandes et c’est ce qu’on exige de lui au final.

La connexion au wifi nous pose devant un problème, celui de la touche WPS. On ne trouve pas l’option sur la gestion du wifi et me voilà parti à la recherche du code perdu, impossible à retenir pour plus de sécurité. Dommage mais pas irrémédiable pour peu que l’on ait de l’ordre (ce qui n’est pas toujours mon cas au grand dam de ma chérie).

Surprise dans la liste des contacts, c’est la présence d’une série de n° qui n’ont pas été ajoutés par nous. Child focus, les urgences diverses, et toute une série d’appels d’aide. On ne connaît pas nécessairement les urgences empoisonnement et en disposer peut être une bonne chose en automatique.

Les paramètres sont assez peu fournis d’option et on en fait vite le tour. Les sonneries sont variées sans exagération et permettront de faire facilement un choix. Les fonds d’écran eux sont très peu fournis et assez… spéciaux. On aime ou on n’aime pas, mais la réaction est plutôt tranchée. Pas de grands espaces proposés mais une sorte de scrapbooking d’animaux que j’aurais aimé vous montrer ici, mais nous cherchons encore l’option de photo d’écran (printscreen comme on dit de l’autre côté de la manche). Petit sourire sur nos lèvres lorsque l’on découvre, sur ce téléphone franco-français, une option intitulée « Lock Screen Wallpaper ». Un oubli de traduction, peuchère.

Deuxième pas … et tous les autres

A l’usage, nous remarquons des petits problèmes de lenteur, tant au lancement que lorsque des applications tournent en simultané. Il faut dire qu’avec un seul giga de RAM, l’appareil… rame bien sûr. Messenger se télescope avec  l’appel téléphonique et le téléphone hésite une demi-seconde quant à celui qu’il doit privilégier. Il faudra une bonne gestion des applications, et surtout de veiller à les fermer complètement, pour lui permettre de se focaliser sur le principal. J’ai eu droit à quelques jurons d’un ado en pleine croissance quand sa discussion « hyper importante » de Messenger se coupe brutalement. Evidemment, à cet âge, l’hyper important se résume à des « Ca va ? » « Oui et toi, ça va ? »… enfin, je vous traduits les « CV ?» et « wi twa CV » en français !

Photos et vidéos sont raisonnables, le flash offrant une chaleur plus importante en relevant les couleurs. Son usage semble rapidement nécessaire.

Avec Flashmore
Sans Flashmore

On se rend compte que l’on a vite prit des habitudes sur d’autres appareils, comme celle de faire bouger son doigt à l’horizontale pour naviguer ou déverrouiller. Seulement, pour l’heure, c’est la verticalité qui prime, une différence issue des pêcheurs marseillais qui ramènent leur ligne ?

Techniquement parlant

Il tourne sous Android 6.0 et peut contenir deux cartes micro sim, tout en proposant un slot micro SD pour offrir un rallonge de mémoire. Il possède 1 Go de RAM, ce qui est terriblement faible de nos jours. Son écran propose une sympathique diagonale de 5 pouces d’une résolution de 1080 x 720 des plus respectable.

Les photos sont prises en 8 MPixels à l’arrière et 5 MPixels en façade.  C’est un appareil 4 cœurs de 1,3 Ghz qui est juste suffisant.

Son stockage de 8 GB est vite rempli avec des apps, vidéos et photos, car il vous reste réellement 4 GB une fois Androïd et les applications de base installées.

Pour la 4G, on retrouve la fréquence commune (FDD-LTE 1800), mais je ne vois pas d’annonce sur les 800 ou 2600 dans les spécifications du site officiel. A vérifier donc si vous avez un opérateur plus exotique qu’il utilise bien une des bandes disponibles de l’appareil (850/900/1800/1900).

Son prix : 139€ sur EasyCash ou  ELPlace. Pour cette somme, vous relativisez rapidement ses petites faiblesses pour vous concentrer sur ses forces. On est dans de l’entrée de gamme et il est difficile d’avoir le beurre et l’argent du beurre.

Au final

C’est un téléphone adapté à plusieurs cas :

  • Pour ceux qui ont déjà cassé les trois premiers, achetés trop chers, et qui veulent dépenser le prix juste.
  • Pour ceux qui veulent d’abord un téléphone et en optionnel un smartphone
  • Pour ceux qui cherchent un double sim à moindre prix
  • Pour ceux qui veulent un deuxième téléphone pour un usage annexe (non, je ne pense pas « pour que votre maitresse vous contacte », petit coquin !)
  • Pour ceux qui veulent consommer français !

La RAM fort réduite, qui est celle normale d’un téléphone d’entrée de gamme, limite évidemment les applications installables. Oubliez les jeux gourmands et donc les ados qui tournent autour, à moins que vous vouliez qu’il dispose d’un moyen de vous appeler et pas de jouer (je vois sourire les parents malins). D’ailleurs, l’espace mémoire réduit ne permettra pas d’installer beaucoup de chose sans l’ajout d’une carte micro SD.

Son utilité première, celle de téléphone, est respectée et il répond à cet usage, bien que nous aimions tous l’accessoire que sont les apps.

Un bon achat pour un premier smartphone quand on ne va pas utiliser toutes les applications du commerce ou pour l’ami expatrié qui cherche à stocker ses cartes SIM italiennes dans un téléphone annexe. Il trouvera donc son public, pour peu que son public le trouve.

          

 

Résumé
Date
Produit
Konrow Link50
Avis
3
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Stéphane Gobert

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