Comme beaucoup de passionnés de technologie, j’ai souvent bavé devant les smartphones pliants, ces petites merveilles de design futuriste. Mais soyons honnêtes, certains détails m’ont toujours retenu de franchir le pas, notamment l’encombrement et l’autonomie, deux critères cruciaux pour un usage quotidien. Alors, le deuxième smartphone pliant de Google a-t-il enfin réussi à corriger ces défauts et à rattraper son grand concurrent ? Plongeons ensemble dans ce test pour le découvrir !
Avant de nous lancer dans l’aventure de ce test, prenons un moment pour décortiquer la fiche technique de ce bijou technologique. Accrochez-vous, ça va être un peu geek, mais promis, on essaiera de garder ça léger !
Dimensions / Poids / Encombrement
Côte à côte, le Google Pixel 9 Pro Fold partage pratiquement les mêmes dimensions que le Google Pixel 8 Pro et se révèle à peine plus grand que le smartphone que j’utilise au quotidien, le Oppo Find X5 Pro.
Comparé à son rival direct, le Samsung Galaxy Z Fold 6, il est 1,7 cm plus long, 1 cm plus large, mais 1,6 mm plus fin. En revanche, il pèse 18 g de plus, une différence qui ne se sent guère à l’usage quotidien.
Pendant notre test, j’avais le Pixel 9 Pro Fold dans une poche et mon smartphone habituel dans l’autre. Honnêtement, je n’ai ressenti aucune gêne ni différence notable. Il se fait discret et ne gêne absolument pas quand il est rangé.
Le modèle que j’ai reçu pour le test est arrivé sans protection, ce qui rend probablement le smartphone plus léger et plus fin. Cela dit, pour un appareil de ce prix, une coque de protection est vivement recommandée. Les bords sont très glissants, ce qui rend chaque ouverture du smartphone un peu stressante. J’avais toujours cette petite angoisse qu’il me glisse des mains. Une coque avec du caoutchouc ne ferait pas de mal et faciliterait grandement l’ouverture.
Le module photo est proéminent, c’est vrai, mais franchement, je préfère ça et obtenir des photos de qualité plutôt qu’un module discret qui sortirait des clichés médiocres.
Au bout d’un jour d’utilisation, malgré toutes les précautions que j’ai prises, comme s’il s’agissait d’un nouveau-né, une ligne verte est apparue sur l’écran, juste au niveau du bouton power. Ce test sera publié en même temps que ceux d’autres sites, il sera intéressant de voir si c’est un problème isolé (pas de bol pour moi) ou un souci récurrent sur ce modèle. Quoi qu’il en soit, ce défaut n’a pas empêché le bon déroulement de mon test.
Après seulement cinq jours d’utilisation, Audrey a remarqué deux petites griffures sur l’écran avant, pourtant protégé par le fameux Gorilla Glass Victus 2. Sachant que je suis du genre méticuleux—mes autres smartphones et tablettes sont impeccables—cela soulève des doutes sur la qualité réelle de cette protection.
L’un des défis majeurs avec les smartphones pliants, c’est l’autonomie. Avec deux écrans à gérer, on pourrait s’attendre à ce que la batterie fonde comme neige au soleil. Pourtant, l’écran extérieur est si grand que le double écran ne s’active que lorsque c’est vraiment nécessaire, comme nous le verrons plus loin.
Côté recharge, on n’est pas sur du turbo : 21W en filaire et 7,5W sans fil. Pas de quoi faire des étincelles, mais heureusement, la batterie elle-même réserve de bonnes surprises.
Le jour où j’ai reçu le Pixel 9 Pro Fold, je l’ai directement chargé à 100%. Après l’avoir configuré (transfert de données et applications depuis un autre smartphone), j’ai enchaîné avec du visionnage de vidéos, des tests de performance, des tests audios, bref, un usage assez intensif. Et devinez quoi ? Après quelques heures, il me restait encore plus de 80 % de batterie.
Le lendemain, après une session de tests photo et vidéo, et un peu de lecture sur Google News, la batterie affichait encore 60 %.
L’autonomie est souvent un frein à l’achat d’un smartphone pliant, mais grâce à sa grande batterie de 4650 mAh, ce Pixel 9 Pro Fold tient aussi bien la distance que mon smartphone à écran unique.
La puissance n’est pas forcément mon critère principal, étant donné que mon usage se limite aux réseaux sociaux, à la lecture de nouvelles et à la prise de photos. Mon seul péché mignon énergivore, c’est la retouche de vidéos 4K capturées avec mes caméras d’action ou mon Insta360. Et là, le Google Pixel 9 Pro Fold se montre à la hauteur grâce à son nouveau processeur maison, le Google Tensor G4 (4 nm), épaulé par 16 Go de RAM. Bref, il gère sans sourciller.
Déjà avec sa gamme Pixel 8, Google a fait le choix de miser sur l’intelligence artificielle plutôt que sur la puissance brute capable de faire tourner des jeux gourmands à 120 images par seconde. Si vous recherchez un smartphone surboosté, ce n’est peut-être pas celui qu’il vous faut—même si, soyons clairs, le Tensor G4 peut tout de même faire tourner tous les jeux dans des conditions plus qu’acceptables.
Je ne vais pas trop m’étendre ici, car un article dédié viendra bientôt, tant les fonctionnalités de l’IA sont bluffantes.
Pour faire court, lors de mes vacances d’été, je n’ai pas emporté mon Nikon Z8, mais uniquement mon Google Pixel 8 Pro (la gamme Google 9 n’étant pas encore sortie à ce moment-là). Et franchement, je ne l’ai pas regretté. La qualité des photos, qu’elles soient basiques ou retouchées via l’IA, est tout simplement incroyable.
Que ce soit en grand angle, en mode normal, ou avec le zoom 2X et 5X, la qualité des photos et vidéos reste impressionnante, que ce soit avec la gamme Pixel 8 ou la toute nouvelle gamme des Pixel 9.
Après cinq jours de test avec le Pixel 9 Pro Fold, je n’ai pas constaté d’amélioration ou dégradation notable par rapport à la génération précédente, cela reste du très haut niveau bien que le modèle photo soit moins bons que le Google Pixel 9 Pro / Pro XL.
Il y a cependant quelques nouvelles fonctionnalités intéressantes (le mode Add Me qui est très amusant), que je détaillerai dans un prochain article axé sur la photographie avec la gamme Google Pixel 9.
Quant à la retouche des photos, vidéos ou audio, c’est tout simplement bluffant (comme c’était déjà le cas avec l’ancienne génération), mais là encore, j’y reviendrai dans un test plus complet.
En résumé, si la photo et la vidéo sont essentielles pour vous, foncez : Google n’a clairement pas lésiné sur le module photo de son modèle pliant, mais si vous cherchez absolument le graal en matière de résultat, DxoMark l’a élu second meilleur smartphone du marché.
Là encore, je vous promets un test plus complet dans quelques jours (voire semaines, tellement le sujet est vaste).
Google a clairement misé sur l’IA, plutôt que sur la puissance brute à la concurrence coréenne. Et franchement, je trouve que c’est un choix judicieux. L’IA, ou Gemini, est là pour simplifier notre quotidien, avec des fonctionnalités parfois gadgets, mais souvent utiles, voire indispensables (classement des e-mails, correction des messages, réponse à toutes nos questions, …).
D’ailleurs, lorsque je cherche des informations, je consulte d’abord Gemini. Si je ne trouve pas satisfaction, je me tourne ensuite vers ChatGPT ou Microsoft CoPilot.
La grande question que tout le monde me pose, que ce soit mon fils ou ma compagne, c’est : “À quoi ça sert, un écran de 8 pouces sur un smartphone pliant ?”
Eh bien, voici mon avis :
Cependant, ce grand écran carré, au format 1:1, ne change pas grand-chose pour l’affichage des vidéos 16/9. Des bandes noires apparaissent de chaque côté, ce qui peut gâcher un peu l’expérience.
Par exemple, pour une vidéo en 16/9, j’ai mesuré une image de 16 cm sur le Pixel 9 Pro Fold (le reste étant des bandes noires) contre 14,5 cm sur le Pixel 9 Pro XL. À moins que vous ne soyez un amateur de vidéos au format carré, le grand écran du Fold n’apporte pas vraiment de valeur ajoutée pour les vidéos en 16/9.
L’écran extérieur, avec ses 6,3 pouces, 1080 x 2424 pixels et 422 ppi, est pratiquement identique à celui de mon smartphone habituel, ce qui fait que j’ai principalement réservé l’utilisation du double écran à la lecture (ou pour frimer un peu devant mes amis et collègues). Quant à l’écran intérieur de 8 pouces—qui me rappelle les dimensions de ma première tablette—il offre une densité de 373 ppi pour 2076 x 2152 pixels, avec une luminosité pouvant atteindre 2700 nits.
Et oui, preuve de mon âge avancé, je reste toujours épaté par l’intégration de deux écrans de cette qualité dans une épaisseur si fine, avec en plus toute l’électronique coincée au milieu (c’était la minute admiration d’un quadragénaire).
C’est en relisant ce test avant publication que je me suis rendu compte que j’avais complètement oublié de parler de la pliure de l’écran, tout simplement parce qu’elle n’est pas gênante et qu’on s’y habitue très vite.
C’est cher, très cher même, mais c’est le prix de la technologie pour tous les smartphones pliants, quelle que soit la marque. Heureusement que pour ce prix, Google propose également les mises à jour pendant 7 ans, comme pour les autres smartphones de leur gamme Pixel 8 et Pixel 9.
Pour mon usage personnel, un smartphone pliant n’est pas indispensable. Pourtant, j’ai souvent rêvé devant ces appareils innovants. Plusieurs de mes amis ont tenté l’expérience avec les smartphones pliants, pour finalement revenir à un smartphone “classique” après un an ou deux, principalement à cause de l’encombrement et de l’autonomie.
Le Google Pixel 9 Pro Fold, lui, n’est pas si encombrant, et son autonomie, après cinq jours d’utilisation majoritairement sur l’écran extérieur avec quelques incursions sur l’écran intérieur, est comparable à celle d’un smartphone traditionnel, c’est-à-dire une journée complète, voire même un peu plus (car je n’ai pas connecté tous mes réseaux sociaux).
Si vous rêvez d’un smartphone pliant avec deux beaux écrans, toutes les dernières technologies de Google, une IA omniprésente, un excellent module photo, et des outils de retouche (photo/vidéo/audio) boostés par l’IA, le tout avec une autonomie décente, et que votre portefeuille est bien garni, ce Google Pixel 9 Pro Fold est fait pour vous.
En revanche, si vous vous demandez si un grand écran est vraiment utile mais que vous tenez à un Google Pixel, mieux vaut opter pour le Google Pixel 9 Pro ou 9 Pro XL. Ces modèles sont meilleurs dans de nombreux domaines comme la photo, vidéo, vitesse de charge.
Crédit photo (disponibles sur Google Photo) : Nicolas Varga.
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