TEST – Caméra FOSCAM D4Z : Ce dôme extérieur motorisé remplit-il son rôle ?
Depuis quelques années, les tests de caméras de surveillance “grand public” deviennent légions et il n’est pas simple pour la concurrence de se démarquer. Dans le cas qui nous occupe, à savoir ce dôme Foscam D4Z, nous sommes face à une esthétique qui flaire bon la robustesse et l’austérité. Toutefois, son objectif n’est pas de flatter l’œil du designer mais bien de protéger votre bien immobilier.
On déballe … et on installe.
Ce qui attire notre regard aiguisé au premier abord est une certain sentiment de solidité et d’assemblage costaud. C’est du lourd : avec son gros 500 grammes sur la balance, ce modèle D4Z en impose, surtout avec son câble épais contenant la connectique RJ45, le câble d’alimentation, la sortie audio et un dernier pour réinitialiser la caméra. Vous aurez immédiatement compris que, pour une installation extérieure, il faudra soit passer par un boitier étanche afin d’héberger tout ce petit monde, soit de percer un trou au travers du mur pour l’alimenter par l’intérieur. Un choix qui peut s’avérer cornélien mais il était tout de même bon de le rappeler afin de ne pas vous faire taper sur les doigts par votre chérie qui découvrira avec horreur un orifice de 5 cm de diamètre transperçant le mur jusqu’à la buanderie. Vous avez aisément deviné : J’ai choisi cette dernière option et je suis toujours vivant !
A l’intérieur de la boite, rien de bien transcendant et il vous faudra simplement visser la petite antenne WiFi sur le côté. Pour votre bonne information et afin de l’installer sur le mur extérieur côté jardin, j’ai fait l’acquisition d’un support pour dôme (15€ sur Amazon) afin que le câble soit totalement invisible étant donné qu’il sera branché à l’arrière. C’est propre, net et sans bavure, et ça évite les coups sur les doigts.
Concernant l’installation, il vous suffit de choisir l’App Foscam sur votre smartphone (iOS ou Android), de scanner le QR code présent sur la caméra et le tour est joué. Une autre alternative est d’opter pour la recherche de la caméra sur le réseau, si celle-ci est reliée en filaire directement à votre box Internet.
Une fiche technique bien remplie.
Une optique XXL et un enregistrement sur carte SD
Avant de tester ses fonctionnalités, je m’attarde sur les caractéristiques de cette Foscam D4Z pour m’apercevoir qu’elle dispose d’un capteur de 4 MPixels (2304 x 1536), augurant, je l’espère, d’une qualité sans faille. Bénéficiant d’un zoom optique de 4X , elle devrait être capable de chopper un hérisson en pleine course ou de me prévenir si Socrate, notre épagneul français fort fatigué de la vie, essaie de se pendre sur la poignée de porte pour forcer l’ouverture vers la buanderie. Ce chien n’est décidément jamais du bon côté de la porte.
L’angle de vision est proche des 360 degrés et vous permettra de visualiser une pièce complète si la caméra se trouve évidemment au centre de celle-ci. Dans le cas qui nous occupe, le jardin est donc couvert dans sa totalité, avec un angle de 90 degrés du côté de l’inclinaison verticale.
Côté protection, nous sommes sur de l’IP66 (étanche à la poussière et résistant à des jets d’eau intenses) et IK10 (anti-vandalisme). Enfin, elle dispose d’un micro, d’une vision de nuit automatique, manuelle ou programmable et d’un slot pour carte micro SD (maximum 128 Go).
Une formule d’abonnement “cloud” assez (trop) fouillée
Il faut le savoir de suite, vous pouvez opter pour l’enregistrement en local sur une carte SD. Néanmoins si vous souhaitez stocker vos vidéos sur base de détection, dans le cloud, il va falloir passer à la caisse. L’offre de Foscam est assez complète, pour autant que vous la compreniez. En effet, le fabricant propose deux types de services : Le Basic et l’Elite. Pour chacune de ces options, le prix augmentera en fonction du nombre de jours d’historique à sauvegarder. Compris ?
Quelle différence entre l’offre “Basic” et “Elite” ? La dernière option, évidement la plus onéreuse, vous permettra de profiter d’une certaine expertise du système, à savoir la détection intelligente de personnes, de colis, de véhicule, d’animaux ou de visage. Au niveau des prix, nous sommes sur une somme de 4.99€/mois pour 3 jours d’historique en “Basic” contre 8.99€/mois pour l’Elite. Des promos sont souvent disponibles et il est possible d’économiser quelques euros en prenant un abonnement annuel au lieu du mensuel. Il faut également noter qu’un abonnement d’un mois est offert lors de votre inscription afin de tester le système.
On l’utilise et on détecte
Une App complète mais un peu confuse
Autant vous l’annoncer de suite, la version française de l’App (testé uniquement sur iOS dans mon cas) est proposée en mode “traduction automatique”. En effet, on perçoit bien qu’aucun être humain n’a vérifié le sens des mots. J’en veux pour preuve la traduction de “Focus” (qui permet de faire le point de l’image) par “Concentration”. Libre à vous de switcher en anglais. Point positif néanmoins : durant tout le test, nous n’avons jamais rencontré le moindre plantage ou incohérence dans le comportement de l’App.
Accès rapide par caméra
Si vous disposez de plusieurs caméras, l’App vous les présentera et, pour chacune d’elle, il suffit de cliquer sur les “…” pour obtenir différents raccourcis assez pratiques :
- Accéder aux photos et vidéos que vous avez capturés et sauvegardés manuellement sur votre téléphone.
- Accéder aux paramètres des alarmes sur lesquelles les enregistrements seront déclenchés, sur base de détections visuelles ou sonores. Il est aussi possible de programmer ces alarmes. Par exemple, n’autoriser que les enregistrements que la journée et non le soir, pareil pour la détection sonore.
- Accès à la relecture. Très pratique pour visualiser d’un seul clic la dernière alarme en date.
- Activer/désactiver les notifications.
- Activer/désactiver le mode veille afin que la caméra ne puisse rien visualiser/enregistrer. Option rassurante pour vos invités lors d’une soirée barbecue un peu arrosée où personne ne souhaite garder de trace de ses étranges comportements.
- Accéder aux réglages de la caméra. Dans cette partie, vous pourrez, par exemple, inviter des personnes à accéder à votre caméra ou retourner l’image verticalement ou horizontalement.
On zoome et on se déplace
Une des particularités de cette Foscam D4Z est de permettre de zoomer jusqu’à 4 fois, combiné à une vision panoramique (et motorisée) de son environnement. Une fois la caméra affichée sur l’écran de votre smartphone, vous pourrez facilement déplacer l’optique dans tous les sens d’un simple glissement de doigts ou en utilisant les icones prévus dans le bas de l’écran. Même si le déplacement est un peu lent, tout comme la réactivité, il faut avouer que le “focus” s’effectue rapidement et que l’image est claire et nette, surtout en plein jour.
Des “favoris” de positionnement bien pratiques
Déplacer l’optique et zoomer sur, par exemple, votre cabane de jardin, c’est bien. Garder en mémoire le résultat de cette manipulation, c’est mieux. En effet, Foscam permet de générer des raccourcis qui font un peu office de “macro” : D’un simple clic, il reproduit le comportement enregistré pour arriver au même résultat que si vous l’aviez effectué manuellement. Assez sympathique, cette fonctionnalité, je l’avoue. Si vous le désirez, un mode “patrouille” peut être déclenché afin que l’optique se déplace horizontalement ou verticalement de manière automatique sans intervention de votre part, un peu à la manière des caméras dans les supermarchés.
Un historique des enregistrements et des alertes convivial
Si vous recevez une notification sur base d’une alarme, il vous suffira de cliquer sur celle-ci pour être amené au bon endroit dans la ligne du temps. Vous pouvez évidemment y accéder quand vous le souhaitez et, pour les moments où une détection a été identifiée, une partie de la ligne du temps est mise en évidence, de couleur différente s’il s’agit d’une détection visuelle ou sonore. L’App réagit assez rapidement, de façon fluide et sans aucun “freeze”. Afin d’économiser votre forfait data, il est également prévu de diminuer la résolution affichée à l’écran.
Aussi, l’écran de résumé de notifications est bien pensé étant donné que celui-ci est organisé par journée où l’heure, la nature de l’alerte et une imagette sont présentes. Assez pratique pour obtenir une vue d’ensemble sur les alarmes déclenchées dans la journée ou dans le passé. Enfin, il est possible de rechercher une notification sur base de son type (et si vous avez choisi l’abonnement correct) : Détection de mouvement, sonore, de visage, d’humain, etc.
Masquage de zones
Afin de rendre plus efficace la détection et, surtout, éviter les fausses alertes générées par du feuillage qui bouge, un parasol qui gigote au vent ou la voisine qui se déplace dans son jardin en vis-à-vis, il est possible d’isoler une zone particulière qui sera la seule prise en compte pour les alertes. De plus, il est aussi conseillé, dans ce cas précis, de diminuer la sensibilité au mouvement, tout comme la fréquence d’envoi de notifications afin de ne pas en être inondé. Une option (gratuite celle-là) est disponible pour ce détecter que les êtres humains. Il faut préciser que cette détection s’effectue au niveau de la caméra et non du serveur Foscam situé dans le Cloud AWS (Amazon). En effet, cette option payante permet de profiter de l’apprentissage des algorithmes de Foscam.
Une vison nocturne qui “brule” les visages
Il faut être clair, la vision nocturne n’est pas le point fort de cette caméra. En effet, lorsqu’un individu apparaît à un mètre de la caméra, les LED infrarouges ont une forte tendance à brûler le visage de la personne. Ce n’est pas le cas lorsque l’individu est situé à une distance de quelques mètres mais, dans ce cas, la définition et la balance des blancs ne permet de reconnaitre aisément le visage. Toutefois, l’objectif de cette caméra, surtout à ce prix abordable (169€), est de donner l’alerte et d’ensuite lever le doute via votre smartphone. Dans un environnement sombre, en soirée par exemple, l’image est tout à fait correcte.
Voici un exemple d’enregistrement : La caméra est complètement à l’ombre.
Conclusions
Proposée à un prix de 169 €, cette caméra Foscam D4Z rempli bien son rôle de “gardien de la maison”. Robuste et bénéficiant d’un slot micro SD pour les enregistrements, elle propose aussi un service d’abonnement dans le Cloud à des prix plus que corrects (on démarre à 4.99€/mois sans promo), afin de vous éviter toute pensées anxieuses sur la sauvegarde de vos vidéos.
La qualité d’image est au rendez-vous, surtout en plein jour, couplé à sa fonction zoom et vision panoramique (Pan) fiable mais un poil lente. L’App reste agréable, sans fioriture certes, mais fonctionnelle et pratique, surtout au niveau de l’accès à l’historique des enregistrements.
Du côté de la détection en mode classique (et donc gratuite), elle s’avère parfois capricieuse. Nous avons reçu de fausses alertes lorsque par exemple, le vent battait dans le parasol qui n’était pas déployé, les phares de la voiture du voisin qui rentre dans le sentier ou encore, plus problématique, le soleil qui perce dans les nuages. Ce comportement peut-être partiellement réglé en créant une zone de détection plus petite (par exemple, la porte d’entrée ou la façade), couplée à une faible sensibilité et une fréquence d’envoi toutes les minutes en cas de mouvement répétitifs.
Reste une vision nuit assez bancale, mais cette pierre d’achoppement est souvent rencontrée dans cette gamme de prix et il ne faut donc pas s’attendre à des miracles. Pour conclure, cette D4Z nous a séduit par sa facilité d’installation, sa qualité d’image diurne et la gestion de ses enregistrements ‘peace of mind”. La caméra est aussi compatible Google Assistant et Alexa et vous permet donc de visualiser le flux vidéo sans passer par l’App propriétaire.