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TEST – Artillery Hornet : Que vaut l’imprimante 3D à 165€ ?

Avec le temps, comme tout objet technologique, les imprimantes 3D se démocratisent, sans pour autant perdre en qualité. La Artillery Hornet ne déroge pas à la règle avec un prix très attractif, actuellement 165€, et une qualité d’impression convaincante. 

Ouverture de la boîte et montage 

La boîte est volumineuse et lourde, ce qui est, selon moi, un gage de qualité pour ce genre de produit. Tous les outils nécessaires au montage sont fournis et le manuel, très complet, explique de manière claire comment assembler la Hornet. Sont également fournis une carte mémoire SD et un adaptateur USB. À ma grande surprise, il n’y avait pas de filament fourni, même pas un petit morceau ! Heureusement, il m’en restait de mon test précédent de la Anycubic Vyper et il est compatible avec cette imprimante.

Ayant construit la AnyCubic Vyper, le montage de la Hornet, en partie similaire, a été une partie de plaisir, j’en ai même fait une vidéo (en accéléré afin de ne pas avoir l’air si nul) pour vous le prouver.  Mon premier sentiment en assemblant l’imprimante est excellent, même si la couleur “jaune poussin”, le côté plastique bon marché (ça rappelle l’intérieur d’un avion Ryanair) et le minuscule écran nous rappellent que c’est une imprimante entrée de gamme, au montage la Hornet inspire confiance. J’étais très impatient de voir ce qu’elle avait dans le ventre. 

Première difficulté 

Qui dit imprimante entrée de gamme, dit concession sur les « options », comme le minuscule écran pas tactile, l’absence de leveling automatique …

Bien qu’il ne soit pas tactile, naviguer dans les menus avec la molette est facile et rapide. Les menus sont en anglais, mais même Tom, 11 ans, s’y retrouve facilement.  La première étape avant la première impression est le « Leveling ». Pour les néophytes, cela consiste à aligner avec une précision de 0,1mm, la plaque de chauffe par rapport à la tête de la buse. Autant dire que quand on est habitué à une imprimante qui le fait automatiquement, revenir à une version manuelle est très frustrant.

Bref, après avoir lu le chapitre sur le leveling, pour ce coup-ci très succinct ,je regarde des vidéos Youtube pour trouver la meilleure technique. En résumé, il faut ajuster, à l’aide des quatre molettes, le plateau en faisant glisser une feuille A4 en dessous. Quand c’est terminé, il faut recommencer, car quand on règle un côté, ça dérègle les autres. Il est conseillé de le faire deux ou trois d’affilée.  La patience n’est pas ma plus grande qualité, mais mon amour pour le souci du détail me fait recommencer le processus de leveling six fois, avant de me dire que ça devrait être suffisant. 

Configuration de la Hornet dans Cura 

Cura est l’application (gratuite), qui permet de transformer un fichier 3D au format imprimable configuré pour votre imprimante.  Le manuel de la Artillery Hornet est très complet et détaillé et, même sans connaissance de Cura, il suffit de le suivre pour configurer l’imprimante dans le logiciel. J’ai été agréablement surpris que cette configuration soit expliquée, car ce n’est pas le cas de toutes les imprimantes.

Il existe trois types de configuration pour l’impression : rapide, normale et fine. La différence se fait au niveau de la finesse de sortie ce qui a un impact sur la durée de l’impression. Je reviendrai sur les différences dans le résultat des impressions. 

Le hibou maudit 

Après avoir imprimé le cube fourni sur la carte mémoire, qui a été un demi-succès et afin de pouvoir comparer la qualité avec la AnyCubic Vyper, je lance l’impression d’un hibou en mode rapide. La qualité est passable, la vitesse est correcte, mais surtout, vers la moitié de l’impression, la buse se décale de plusieurs centimètres et met un terme à l’impression. Audrey me voyant dépité, propose de faire le leveling en pensant que c’est la source du problème. Elle aussi galère et trouve ça particulièrement ennuyant. On relance l’impression du hibou, mais ce sera également un échec. Ouf, ce n’est pas mon leveling le problème.

Pour les lecteurs qui s’y connaissent, ce n’était pas l’adhérence non plus, l’objet est toujours collé à la plaque de chauffe.  On décide d’essayer un nouveau fichier, plus petit et plus facile : une maquette d’un vaisseau Star Wars. Nous rencontrons le même problème, la buse se décale au fur et à mesure de l’impression.

Je fais le tour des sites web pour trouver la solution à ce problème, en vain.  Je contacte le site Geekbuying, qui nous a fourni l’imprimante, pour demander de l’assistance, mais nous ne recevons aucune réponse.

Le fils d’Audrey, Tom, qui regardait tous les jours la Hornet en bavant, nous propose son aide pour le leveling. N’ayant d’autres solutions, nous lui expliquons comment faire. Grâce à ses petites mains d’enfant de 11 ans et sa passion pour les impressions 3D, il est méticuleux et prend son temps (afin de ne pas devoir retourner étudier). La mission terminée, nous relançons une impression qui sera encore un échec. Tom est déçu, et propose de sacrifier son temps d’étude pour recalibrer l’imprimante. Son offre intéressée ne fonctionne pas deux fois et nous l’envoyons étudier dans sa chambre. 

Eureka 

Le site Geekbying nous met gentiment la pression pour l’écriture de ce test, mais nous leur expliquons que nous préférons trouver la solution au problème plutôt que de sortir un test non concluant.  Tel un orfèvre, Tom se met en tête de recommencer le leveling avec une précision atomique (jeu de mots dont je suis très fier, avec son prénom).

Afin de lui faire plaisir, Tom étant grand fan de Star Wars, je prépare deux objets (en format rapide) qui sont « Star » et « Wars » dans la police d’écriture de la saga.

Le début de l’impression du « Star » se passe bien, comme à chaque fois. Au lieu d’étudier, Tom regarde toutes les deux minutes si tout se passe bien et surprise, l’impression s’est terminée correctement. Nous continuons sur notre lancée en imprimant « Wars » qui s’est également bien terminée.

Afin d’essayer de comprendre d’où vient le problème, on lance l’impression du hibou qui nous a valu beaucoup d’énervement. Là également, l’impression s’est bien passée. Nous continuons avec l’impression du « Wars » en qualité fine. L’impression s’est déroulée sans problème, mais au lieu de deux heures pour la version rapide, il aura fallu plus de cinq heures. Visuellement, la différence est significative et bluffante pour une imprimante de ce prix.  Finalement, sans comprendre pourquoi le leveling causerait cette déviation de la buse, c’était peut-être bien cela le problème.  

Dernier test avant de crier victoire, l’impression d’une pieuvre avec la tête de l’acteur The Rock. Nous l’avions imprimée avec la AnyCubic Vyper et voulions voir la qualité sur cette imprimante.

La première impression est un échec, des morceaux de tentacules mal imprimés sont déplacés par la buse et dérègle l’impression. Nous retentons l’expérience sans rien modifier. Les tentacules ne sont pas de bonnes qualités, mais le crâne de The Rock est d’une qualité impressionnante. Sans qu’on puisse se l’expliquer, c’est à nouveau un succès en demi-teinte. 

Résultat et qualité d’impression 

Quand j’ai vu le prix de la Artillery Hornet, actuellement aux environs de 165€, j’ai cru que ça allait être un gadget qui allait imprimer des objets mal finis.  Lorsqu’il n’y a pas de problème, les impressions sont de meilleures qualités que ce à quoi on peut s’attendre d’une imprimante de ce prix. Malheureusement, sans savoir pourquoi, nous avons eu autant d’impressions ratées que réussies.

La différence de qualité entre les trois modes est significative ce qui permet de faire des tests avec le mode rapide et d’imprimer de beaux objets en mode « fin ».

Mon avis  

À part le leveling manuel qui est agaçant, mais auquel on s’adapte, la Artillery Hornet est parfaite pour mettre un pied dans le monde des impressions 3D. Je la conseille aux jeunes, dont le budget est limité, qui voudraient s’y lancer. Si vous avez les moyens, je conseille quand même de mettre quelques euros de plus pour avoir le leveling automatique, une impression un peu plus rapide et une buse de meilleure qualité. 

 

 

Artillery Hornet 3D

165 €
6.2

Facilité de montage

9.0/10

Facilité d'utilisation

6.0/10

Finesse des détails/qualité

6.0/10

Rapidité

5.0/10

Fiabilité

5.0/10

On aime

  • Documentation très complète
  • Montage rapide
  • Trois qualités d'impression
  • Bonne qualité (en mode "fin")
  • Bruit contenu

On aime moins

  • Leveling manuel
  • Pas de filament fourni
  • Lenteur d'impression en qualité "fine"
  • Fiabilité d'impression
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Nicolas Varga

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