Quand on cherche une box TV animée par l’OS de Google, on se rend rapidement compte que le choix est pléthorique ; que ce soit sur Amazon, Aliexpress ou encore Geekbuying, le nombre d’appareils disponible est proprement ahurissant. Dans leur écrasante majorité, il s’agit de modèles très similaires, tant par la conception que par les fonctionnalités, voire même par le prix, qui se situera le plus souvent dans une fourchette allant de 50 à 100€. Pour ce tarif, vous aurez le plus souvent droit à un petit boîtier en plastique, à une distribution Android standard souvent vieillotte avec une surcouche maison et une préinstallation de Kodi assortie d’une palanquée de plugins plus ou moins légaux, et d’une télécommande plus ou moins exotique. Bref, du tout-venant qui fait parfaitement le boulot qu’on lui demande, mais qui sera peut-être un peu à l’étroit si on se trouve des velléités de davantage…
L’autre option avec Android, c’est Google TV, renommé depuis 2015 “Android TV” par la firme de Mountain View, histoire de rester cohérent avec le reste du line-up logiciel. Ici, on a un package bien plus léché, avec une interface spécialement étudiée pour les grands écrans (ce que les launchers rajoutés sur les box classiques n’offrent généralement pas, ou alors plus en mode bricolage qu’autre chose), une version du Play Store et des services adaptés et l’intégration bienvenue de l’assistant maison. On y retrouve évidemment toutes les plateformes de média à la demande (Netflix, Hulu, Prime, Spotify, Disney+, Youtube, etc…) ainsi que des versions repensées d’applications d’actualité, de météo, et bien entendu des jeux.
Lorsqu’on veut bénéficier de cet écosystème, deux possibilités s’offrent à vous : soit adopter un modèle de télévision qui embarque de base le logiciel d’Android TV (c’est le cas chez Philips, Sony, Toshiba ou encore Sharp), mais généralement au prix d’une restriction notable de la puissance matérielle (après tout, il s’agit d’une télé, pas d’une box dédiée) ; soit investir dans un petit boîtier externe, et c’est précisément ce vers quoi nous allons nous diriger aujourd’hui.
Les constructeurs qui proposent ce genre de boîtier sont plutôt rares. Hormis quelques références franchement exotiques et difficilement importables dans nos contrées européennes, on y retrouve essentiellement le chinois Xiaomi et sa Mi Box, quelques opérateurs français comme Bouygue Télécom ou Free, et nVidia avec sa gamme Shield. De tous les modèles qui existent, ce sont ces derniers qui sont clairement les plus puissants et les plus polyvalents, tant par leur conception que par la philosophie qui a présidé à leur naissance.
Au départ, nVidia avait imaginé la gamme Shield comme une série de tablettes orientée jeu et divertissement. Nous sommes en 2014, et la firme au caméléon se cherche. Entre explorations matérielles et services innovants, on assiste aux balbutiements du streaming de jeu vidéo à domicile avec GameStream, qui deviendra plus tard nVidia Grid puis enfin GeForce Now. Ce service demandait un support pour s’exprimer, et ce sera la première déclinaison de la tablette dédiée qui endossera le rôle. Déjà propulsée par un processeur à la puissance incroyable (on y reviendra), elle préfigurait un écosystème assez inédit mais péchait par nombre de défauts inhérents à son format : l’autonomie, la disponibilité des accessoires, ou encore la taille de l’écran. NVidia décida de revoir sa copie, et présente fin 2015 le premier exemplaire de ce qui allait devenir la gamme Shield TV.
Dans une Shield, on trouve d’abord un processeur, ou plutôt un SoC (pour “System On a Chip”, soit un circuit électronique évolué qui embarque dans un seul composant physique le microprocesseur, le coprocesseur graphique, la mémoire et tout le nécessaire pour communiquer avec le reste de l’électronique) : le Tegra X1. Incluant à la fois un processeur “classique” octo-core et un processeur graphique à 256 coeurs, sa puissance estimée (à l’époque de sa sortie) lui permettait d’en remonter sans problème à une Playstation 4. S’y ajoutaient 3GB de mémoire vive, une prise HDMI, le bluetooth, le Wi-Fi, un connecteur Gigabit Ethernet pour un câble réseau, un lecteur de cartes MicroSD et deux ports USB. Cette première version était en outre équipée d’un disque dur mécanique de 500GB, permettant d’y stocker nombre de jeux et d’applications.
En 2017, nVidia opéra un premier rafraîchissement de sa gamme, qu’elle scinda en deux modèles : d’une part une version légèrement remaniée de la Shield d’origine, mais avec 16GB de mémoire embarquée, rebaptisée simplement “Shield TV”, et une seconde version avec le disque de 500GB nommée “Shield TV PRO”. Au passage, les deux versions gagnaient une sérieuse mise à jour d’Android, et surtout la compatibilité avec les flux et les récepteurs 4K. Enfin, en 2019, un second rafraîchissement de la gamme voit l’adoption d’un SoC plus puissant (le Tegra X1+ – le même que celui utilisé dans la console Switch de Nintendo), le passage à un format physique inédit pour la version de base, une nouvelle télécommande plus pratique, un système d’upscaling (mise à l’échelle des vidéos) plus performant et le support des derniers standards sonore et vidéo Dolby (Atmos et Vision).
La version de base de satisfait de 2GB de mémoire et de 8GB de stockage (extensible par MicroSD), quand la version Pro garde ses 3GB de mémoire, 16GB de stockage mais apporte deux ports USB3.0 en plus. Signe des temps, la manette de jeux bluetooth qui était jusqu’alors fournie en standard s’achète désormais à part (ce qui est bien dommage dans la mesure où elle est d’excellente facture et rivalise sans problème avec les manettes d’autres fabricants).
Les usages que l’on peut faire d’une Shield sont multiples. Tout d’abord, vous pouvez l’utiliser comme une station de streaming ; les innombrables applications disponibles, des plus connues aux plus absconses, vous garantissent des décades de visionnage de films, séries, documentaires, reportages, concerts, dessins animés, etc (en cherchant bien, vous mettrez peut-être même la main sur une app dédiée pour PornHub…). Ensuite, vous pouvez jouer ; que ce soit avec les jeux disponibles sur le Play Store Android TV (et ils sont nombreux et de qualité), ou en streamant les jeux de votre propre PC (pour peu que vous soyez équipé d’une carte graphique à puce nVidia) ou de la vaste bibliothèque du service GeForce Now, vous en trouverez certainement pour tous les goûts.
Mais ce n’est pas tout. De par son architecture ouverte et l’inutilité de devoir mettre les mains dans le cambouis pour “rooter” votre appareil, vous pourrez l’alimenter avec nombre d’applications plus ou moins officielles (que vous trouverez sur des stores alternatifs, comme APK Mirror pour ne citer que celui-là). Et pour peu que vous ayez pris la version la plus chère (nous reviendrons sur les prix un peu plus tard), vous pourrez y adjoindre un disque dur externe, un clavier, une souris, ou d’autres accessoires selon vos envies et le type d’usage que vous aurez choisi.
Enfin – et merci l’écosystème Google – votre Shield fera office de Chromecast ; autrement dit, vous pourrez streamer sur l’écran de votre télé le contenu provenant d’applications se trouvant sur vos autres appareils (tablettes, téléphones, ordinateurs) pour peu qu’ils supportent le standard Chromecast. Et avec l’intégration native de l’assistant Google, vous pourrez également faire de votre Shield un hub domotique et vous en servir pour contrôler au doigt et à la voix tout ce que votre domicile compte comme bidules connectés (ampoules, caméras, thermostat, etc).
Oui, bon. Faut bien arriver à la question qui fâche, je sais (vous me saurez gré de vous avoir gardé la douloureuse pour la fin…). Alors oui, une Shield n’est pas donnée. Selon les modèles de la gamme actuelle, vous devrez vous séparer de 150€ pour le modèle de base et de 200€ pour le modèle Pro (150$ et 200$ respectivement, mais nous savons que les taux de change ne nous sont pas forcément favorables). A cela, vous devrez ajouter la manette de jeu (comptez ±70€), mais n’importe quelle manette bluetooth que vous possédez déjà devrait faire l’affaire, ceci dit. Bref, un budget que d’aucuns trouveront conséquent, quand on sait que certains fabricants de télévisions embarquent, on l’a dit, Android TV sur leur appareils en natif (mais avec des configs matérielles à des années-lumière de ce que propose nVidia, rappelons-le quand même).
Au crédit de cette solution, on peut rajouter un suivi exemplaire de la part de nVidia pour ce qui concerne les mises à jour système. Tant le système d’exploitation que la surcouche graphique font l’objet d’updates réguliers ; par exemple, les consoles de la dernière génération ont récemment été upgradées vers Android 11, la dernière version en date. En outre, l’excellente qualité du matériel prêche largement en sa faveur. On ne va pas dire que les machines sont indestructibles, mais elles sont clairement conçues pour durer, ne fût-ce qu’en observant que les applications les plus gourmandes n’ont pas encore réussi à entamer tout le potentiel du SoC Tegra X1+. Quand on connaît le type de processeur embarqué sur les box concurrentes ou les TV connectées (soit du Mediatek ou du Sigma, le plus souvent), on mesure toute la différence.
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