Le vélo électrique, un mode de transport en plein essor en Belgique. Mais quelle est son origine ?
La bicyclette, c’est chouette, surtout quand elle ne nous demande pas trop d’efforts ! Depuis plusieurs années, le nombre de vélos électriques en circulation est de plus en plus important, en Belgique comme ailleurs.
En 2018, dans le plat pays, ce sont ainsi plus de 500 000 vélos qui ont été vendus. Sur ce chiffre total, près d’un sur deux était équipé d’une assistance électrique. Selon des chiffres publiés par l’Union Sports et Cycles, le vélo électrique, comme le modèle Cowboy l’illustre bien, est essentiellement utilisé pour se déplacer, dans deux cas sur trois. Dans un cas sur trois, le vélo électrique sert davantage à un usage loisir. Quelle que soit la manière de l’utiliser, ces chiffres montrent bien que le vélo électrique fait désormais partie de notre quotidien. Mais à quel point au juste ?
Le cyclisme, une passion belge
C’est indéniable, entre la Belgique et le deux-roues, il existe une histoire d’amour qui dure depuis longtemps. Pour dire, l’une des plus anciennes courses cyclistes au monde, le Tour des Flandres, se trouve en Belgique, en invitant chaque année les cyclistes à traverser les provinces de Flandres occidentales et orientales.
Dans un autre genre, la Liège-Bastogne-Liège est une autre course culte qui fait vibrer tout le pays. Au-delà de suivre de près les grandes comme les plus petites courses, les Belges parient entre autres sur le cyclisme et notamment sur le mythique Tour de France. Ce n’est pas pour rien que la plus grande course de cyclisme française a commencé à Bruxelles cette année, afin de rendre hommage au plus grand champion cycliste qui ait jamais existé : Eddy Merckx.
Avec une population belge déjà largement passionnée par le vélo classique, c’est très naturellement que le vélo électrique s’invite désormais dans les habitudes de chacun : le vélo traditionnel reste pour le spectacle et pour les sportifs tandis que le vélo électrique remplace peu à peu la voiture et les transports en commun pour les trajets courts. Mais comment en est-on arrivé-là ?
L’histoire du vélo électrique
Si le développement du vélo électrique est récent, il faut savoir que son invention date pourtant du XIXe siècle. En effet, c’est l’Américain Ogden Bolton Jr qui a inventé le tout premier vélo électrique en 1895. Ce vélo n’avait toutefois pas de pédales et ressemblait donc plutôt à une draisienne. Il était équipé d’un moteur de 100 ampères qui était placé dans la roue arrière et relié à une batterie de 10 volts. À peine deux ans plus tard, un autre Américain, Hosea W.Libbey a inventé un autre vélo électrique, à pédales cette fois, avec deux moteurs placés sur le pédalier.
Il a ensuite fallu attendre les années 1930 pour voir de nouveaux modèles apparaître. Pour autant, durant toute cette période, le vélo électrique n’a pas réellement su trouver son public puisque, à la même période, ce sont les deux roues thermiques (motos, solex, cyclomoteurs), qui étaient plus populaires. Depuis quelques années, c’est la rencontre entre l’innovation technologique (portée par des marques comme Yamaha et Bosch notamment) et une volonté de la part du grand public de préserver l’environnement qui contribue à faire du vélo électrique une option de plus en plus privilégiée pour se déplacer au quotidien.
Un vélo électrique qui s’invite surtout dans les villes
Récemment, alors que les trottinettes électriques se sont invitées à Namur, les villes de Bruxelles et d’Anvers ont décidé de donner la possibilité aux habitants des deux villes de louer un vélo électrique via un abonnement. En pratique, c’est l’entreprise Swapfiets qui, en échange d’un montant fixe mensuel, propose à ses clients de garder leur vélo électrique, qui peut atteindre une vitesse de 25 km/h maximum, en permanence et de le faire réparer ou remplacer en cas de problème. À l’heure actuelle, pas moins de 5 000 cyclistes auraient déjà souscrit cette offre en Belgique, selon des chiffres diffusés par l’entreprise.
À moyen terme, on estime que les vélos électriques, dont le coût reste pour le moment assez élevé, remplaceront les vélos classiques dans les villes, en ayant l’avantage d’être adaptés à des profils très différents, des moins sportifs aux plus sportifs et des plus jeunes aux moins jeunes. Reste à savoir s’ils ne se feront pas dépassés par la trottinette électrique, véritable sujet phénomène de cette année 2019. Entre le vélo électrique et les trottinettes électriques, qui ont atteint le million de trajets en un temps record, la guerre est déclarée ! Toujours une histoire à deux roues, en somme…