La fièvre des fintechs belges : une hausse de 600% de capitaux levés en pleine période Covid !
Depuis l’an 2000, ce sont près de 890 millions d’euros qui ont été investis dans les fintechs belges, dont plus de 368 millions rien que cette année… Soit six fois plus qu’en 2019. Ce montant exceptionnel doit évidemment être mis en perspective, en tenant compte de l’IPO d’UnifiedPost qui y compte pour beaucoup, bien que cette entrée en bourse eu lieu en septembre, un mois particulièrement morose sur les marchés. Quoiqu’il en soit, toute l’industrie se réjouit d’ainsi pouvoir compter la première ‘licorne’ belge dans ses rangs !
Une chose est certaine, les ‘capital-risqueurs’ ont donc très rapidement vu clair dans ce qui se trame aujourd’hui et le potentiel à venir.
« Si les études les plus sérieuses s’accordent pour dire que les entreprises comme les consommateurs viennent de faire, ces derniers mois, un bond de 5 ans en termes d’adoption des nouvelles technologies, les fintechs ont plus que jamais prouvé leur raison d’être en permettant à l’économie nationale de limiter la casse durant cette crise sanitaire. » explique Jean-Louis Van Houwe, Président de l’association professionnelle Fintech Belgium. « La créativité de nos membres, l’utilisation de leurs solutions dans des dispositifs de résistance à la crise, mais aussi et surtout la résilience de tous les acteurs de l’économie, tant privés que publics, vont aider des milliers d’entreprises, de commerçants et autres indépendants à garder la tête au-dessus de l’eau. »
Qu’il s’agisse de l’explosion des sites de vente en ligne, de paiements sans contact dans le monde physique, de la mise en place de rémunérations alternatives et d’actions d’incitation locale à la consommation, sans parler de la facilitation des transactions à l‘international, de l’engouement inédit pour les plateformes de gestion d’entreprise ou encore leur corolaire d’outils d’optimisation des liquidités et de solutions de recouvrement… à tous les étages de la société, l’industrie des fintechs a joué un rôle salvateur en pleine crise de coronavirus.
« C’est dans le besoin que l’on reconnait ses vrais amis ! Et les citoyens, les entrepreneurs, le monde associatif, comme nos dirigeants politiques nous ont permis de gagner nos lettres de noblesse. Ajoutons à cela une législation plutôt favorable, comme l’avènement de la PSD2, ainsi que l’annonce d’un plan de relance européen aussi ambitieux qu’axé sur le digital, et nous sommes en droit d’espérer le meilleur pour les années à venir. » conclut Jean-louis Van Houwe. « Cela dit, hors de question de nous reposer sur nos lauriers. Se réinventer est dans notre ADN et, pour cela, nous comptons bien nous donner les moyens de nos ambitions. Il suffit simplement d’analyser le fait que nos voisins hollandais ont levé près de deux fois plus de capitaux que nous sur ces 20 dernières années pour comprendre que nous ne devons certainement pas baisser la garde. »
Le DFS, la grand-messe du secteur, a ainsi pour objectif d’aborder, d’ici quelques jours, tous les points chauds de l’industrie au cours de sessions plénières, de workshops interactifs et de pitches en ligne. Il sera question d’échanger les bonnes pratiques en termes de recrutement de talents, de réglementation, de levée de fonds, de Cloud Computing, de Big Data, de Blockchain, de Crypto-assets, d’Intelligence Artificielle, de Cybersécurité, etc.
Afin d’ouvrir ce nouveau chapitre sur des bases aussi solides que fédératrices, Fintech Belgium va inaugurer, en mai prochain, un quartier général flambant neuf de 7.000 m² en plein cœur de la capitale européenne. Ce lieu servira, entre autres, d’espace de coworking et de rencontre pour ses plus de 100 membres, tout en abritant l’EDFA, la toute nouvelle European Digital Finance Association qui rassemble déjà 13 associations sœurs Fintech Belgium étant un des ses membres fondateurs.
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