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Test du DJI Avata : Avis et petit retour sur mon expérience des drones.

Grand amateur, ou plutôt passionné, de drone, j’ai reçu la proposition de tester le DJI Avata devant lequel j’avais bavé en regardant des vidéos sur YouTube pendant des semaines. J’ai failli l’acheter, mais face aux commentaires mitigés, je me suis abstenu. C’est pourquoi j’étais excité de pouvoir me faire un avis, avant d’éventuellement casser ma tirelire.

DJI et moi

Je ne devrais pas commencer à parler de moi, mais je pense que c’est nécessaire afin de vous faire comprendre mon impatience à tester le DJI Avata.

Je possède depuis deux ans le DJI Mini 2 avec lequel j’ai découvert l’univers des drones et me suis énormément amusé. Le plus ennuyant pour moi, avec ce modèle, était la manette à connecter au smartphone ainsi que d’autres détails, mais importants à mes yeux.

Quand le DJI Mini 3 Pro est sorti (avec le Smart Controller), en analysant la fiche du produit, j’ai constaté des améliorations considérables, comme la possibilité de prendre les photos en RAW, le mode “follow me” et bien d’autres. J’ai dû effectuer un choix, acheter le DJI Mini 3 Pro (qui est une évolution du DJI Mini 2, que je possédais déjà) ou le DJI Avata (qui est différent et qui complète ma gamme de drones).

Finalement, j’ai craqué pour le DJI Mini 3 Pro et le Smart Controller, mais l’envie d’acquérir le DJI Avata était toujours présente.

Recevoir le DJI Avata à tester pendant quelques mois a été un bonheur que vous pouvez maintenant mieux comprendre.

Unboxing

Avant de recevoir le produit, j’ai dû passer la licence de pilote de drone A1-A3. En Belgique, il existe des cours gratuits, simples, bien expliqués, mais incomplets comparés à l’examen. J’ai dû m’y reprendre à plusieurs reprises pour l’obtenir, mais ça en valait la peine, j’ai appris des choses intéressantes, mais surtout, grâce à ça, je peux voler des modèles de plus de 250g.

J’ai reçu à tester le pack DJI Avata avec les DJI Goggles V2 et la Motion Controller (une espèce de joystick d’avion). Comparé à mes autres drones DJI, le Avata est grand et lourd et inspire la robustesse. J’ai tellement regardé de vidéo qu’à l’ouverture de la boîte, j’avais l’impression de connaître le DJI Avata par cœur. Pour le casque, c’est le dernier cri, le DJI Goggles V2, avec antennes pliables, correction dioptrique, pavé tacticle et j’en passe.

Ce matériel devant moi me donnait des frissons tellement j’étais impatient de le faire voler, malheureusement à cause de la météo capricieuse, j’ai dû attendre plusieurs jours avant de pouvoir le tester.

Premier essai

Le DJI Avata est le premier drone FPV que j’ai testé, et le Motion Controller, la première manette de ce genre, j’avais donc une certaine appréhension avant mon premier vol.

Pour le piloter, il faut obligatoirement être deux, j’étais accompagné de mon fils et deux de ses amis de 12 et 14 ans. Nous nous sommes rendus au bord d’un champ, car ça me rassurait de savoir que, si je commettais une erreur, je pouvais aller récupérer le drone facilement. C’est Matyas qui s’est occupé des branchements pendant que je me concentrais, tel un pilote de la patrouille de France.

Avant de décoller, les branchements prennent plus de temps qu’avec un drone classique qui ne nécessite qu’une manette pour fonctionner. Pour le Avata, ça exige le casque VR avec sa batterie externe reliée par câble, la manette, le drone et un câble pour brancher le casque à un smartphone afin que mon co-pilote m’aide et profite de mon vol.

Le démarrage des DJI Goggles 2 et la connexion avec le drone prennent plus de temps que mon DJI Mini 3 Pro avec le Smart Controller (alors que c’est déjà très lent). A cause de cela, durant mes vols, j’ai raté quelques belles prises de vue.

Le casque sur ma tête, j’effectue les corrections dioptriques. Petite précision, j’ai été opéré des yeux, un œil a une vue de loin parfaite, l’autre une vue de près, mais avec une distance de mise au point éloignée, donc même avec la correction dioptrique du casque, avec un œil, l’écran était flou. C’est une parenthèse, car je ne pense pas que beaucoup de monde soit dans mon cas. C’est perturbant pour voler, mais pas rédhibitoire.

Avant de décoller, j’appréhendais le pilotage avec le Motion Controller. C’est un genre de joystick sans fil qu’il faut déplacer dans les airs tel un manche d’avion. C’est la manette que DJI propose en standard avec le DJI Avata. J’ai des dizaines d’heures de vol avec des contrôleurs de drone « classique », mais aucune avec ce genre (sauf dans des jeux type « flight simulator » sur ordinateur).

Les informations de décollage sont indiquées dans le casque, je suis la procédure et fais décoller le drone. Le bruit est strident, mais pas aussi dérangeant que je pensais. En revanche, je n’oserais pas survoler un endroit calme au milieu de vacanciers (comme je fais avec mes DJI Mini qui sont silencieux et discrets).

Après l’envol, je prends rapidement la manette en main, je fais quelques allers-retours devant nous afin de maîtriser l’accélération, le freinage et les virages. Premier constat, le pilotage est intuitif. Alors qu’il est recommandé de suivre une formation de pilotage FPV avec une application dédiée, j’ai directement compris le fonctionnement de la manette et du drone.

La confiance dans mes aptitudes établie, je m’aventure un peu plus loin dans le champ mais, surtout, j’effectue des virages serrés comme dans Top Gun, je monte très haut, j’effectue des piqués en passant près de nous, je m’amuse tel un enfant. Les enfants qui m’accompagnent s’émerveillent à me voir piloter dans tous les sens ce drone, qui est maniable et accélère très vite. C’est un spectacle pour eux et du plaisir pour moi. En revanche, le show est de courte durée, car la batterie ne tient qu’une dizaine de minutes (en fonction du style de vol). Renseignement pris, c’est une autonomie normale pour ce style de drone.

La vitesse de pointe est semblable à mon DJI Air 2S (oui, entre-temps, j’ai aussi craqué pour ce modèle fin juin), par contre l’accélération est dantesque.

Le pilotage est d’une facilité enfantine. Il suffit de bouger la manette, et un point à l’écran indique la direction où va le drone. C’est aussi simple que ça ! Pour avancer, il faut d’appuyer sur une gâchette et le lâcher pour s’arrêter. Il existe un autre bouton d’arrêt d’urgence, mais je ne l’ai jamais essayé.

YouTube VS réalité

Dans les vidéos YouTube, les pilotes montrent des plans magnifiques, avec des plongées le long de montagnes ou falaises, des mouvements de caméra parallèles au sujet, des contournements de sujet à 360°… Ces vidéos sont tournées par des professionnels, mais surtout, avec une autre manette, la DJI FPV, qui permet d’effectuer différents mouvements, comme le vol de côté. Pour faire simple, le Motion Controller permet de voler comme un avion, vers l’avant en montant ou en descendant (et en arrière aussi). Le DJI FPV offre la possibilité d’aller dans toutes les directions, à l’instar d’un hélicoptère.

J’ai essayé de reproduire certains plans de vue, mais ce n’est pas réalisable avec cette manette, ce qui ne m’a pas empêché de m’amuser à le piloter.

Sur YouTube, des gens se plaignent de la complexité à introduire la carte mémoire dans le drone. Ça ne m’a pas dérangé outre mesure, certes l’emplacement n’est pas facile d’accès, mais ce n’est pas si difficile.

J’ai vu des Youtubeurs faire voler le drone à des distances incroyables, mais en Europe, elle est limitée, je n’ai pas réussi à aller au-delà de 1000 mètres au-dessus d’un grand lac. Dans tous les cas, avec la durée de vie de la batterie, je n’oserais pas m’aventurer beaucoup plus loin.

Drones en vacances

Cet été, je suis parti en vacances en voiture, ce qui m’a permis de prendre tous mes drones. Le DJI Mini 3 Pro était utilisé pour les vidéos de paysages, car il est discret et silencieux. Je prenais le DJI Air 2S pour les images de meilleures qualités et par vent plus fort et le DJI Avata pour le plaisir de voler et de faire des acrobaties. Les trois drones sont complémentaires et remplissent à la perfection le rôle que je leur réservais.

Notre logement était situé près d’un port où je me suis amusé à faire voler le drone entre les mâts des bateaux. Je pensais que les vacanciers allaient m’incendier, car il émet un bruit pas vraiment relaxant, mais que du contraire, ils étaient divertis par mon spectacle aérien, mes performances d’acrobates (pourtant basiques) et venaient me poser des questions sur le DJI Avata.

Quand j’ai commencé à voler en drone, j’étais gêné de les sortir quelque soit le modèle, maintenant, je les sors pratiquement n’importe où (dans la mesure des réglementations évidemment), car les personnes intéressées sont beaucoup plus nombreuses que les râleurs.

Pour faire voler le DJI Avata, il vaut mieux être dans un endroit dégagé, tel la plage, une étendue d’eau, un champ… plutôt qu’en agglomération. Il va tellement vite, qu’en ville l’intérêt d’un drone comme celui-ci est limité. Je l’ai beaucoup utilisé en vacances, mais jamais à Bruxelles.

Qualité de l’image

La qualité vidéo du DJI Avata m’a agréablement surprise. Je ne m’attendais pas à une aussi bonne qualité d’image pour un drone dont ce n’est pas le but premier. Même sans retoucher les couleurs, le ciel est beau, l’image est contrastée et on peut voir les détails dans les hautes et basses lumières. J’ai été frustré de ne pas avoir la manette DJI FPV pour faire des vidéos plus intéressantes.

Étant donné la durée de vie de la batterie, j’ai préféré prendre des vidéos et photos avec mes autres drones, plutôt qu’avec le Avata, mais sachez que c’est possible de faire de belles prises de vue avec le Avata aussi.

Conclusion

Après plusieurs mois à voler avec le DJI Avata, le plaisir est toujours aussi fort. Contrairement à mes autres drones que j’utilise pour prendre des photos ou vidéos, le Avata est un drone d’amusement pour un pilote lambda, mais permet de faire des vidéos sensationnelles pour les pilotes plus avancés. Je ne regrette pas d’avoir acheté le DJI Mini 3 Pro, car je l’utilise régulièrement et l’emporte partout, cependant, je vais probablement craquer pour le DJI Avata, car le plaisir qu’il procure est incomparable.

Ce qui m’a le plus surpris avec le DJI Avata et le Motion Controller, c’est la facilité de prise en main. Certes, j’ai beaucoup joué à des jeux d’avions, mais le pilotage (de base) est d’une simplicité déconcertante. Comme pour beaucoup de produits, plus on l’utilise, plus on prend confiance, je me suis donc permis d’essayer plus de choses (voler ras de terre rapidement en évitant des obstacles, vol près d’un hors-bord à 20cm de l’eau, un slalom entre des obstacles de plus en plus rapprochés…).

Le prix du pack que j’ai reçu en test est de 1469€. Montant en adéquation avec sa qualité, ses performances et sa facilité d’utilisation. Si vous cherchez un premier drone FPV tout-en-un, le DJI Avata est parfait. Il est régulièrement en promotion sur des sites marchands ce qui le rend encore plus attractif ! Si vous craquez pour ce modèle, je vous conseille d’acheter le pack avec les batteries supplémentaires, afin de prolonger votre plaisir de vol, ainsi que le DJI Care Pack. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est une assurance proposée par DJI en cas d’accident ou de perte, au prix de 65€ pour 1 an et 105€ pour 2 ans. Je l’ai acheté pour tous mes drones pour augmenter ma confiance de vol et tester de nouvelles figures.

DJI Avata

1389 €
8.6

Qualité de construction

9.0/10

Plaisir de pilotage

10.0/10

Qualité des vidéos

8.0/10

Autonomie d’une batterie

7.0/10

Facilité d’utilisation

9.0/10

On aime

  • Plaisir de vol instantané
  • Pilotage intuitif avec le Motion Controller
  • La qualité et la compacité du DJI Goggles V2
  • Spectacle garanti pour les petits et grands
  • Qualité vidéo

On aime moins

  • Pas de pack avec la manette DJI FPV 2
  • Autonomie de la batterie (12-14 minutes)
  • Dans les endroits calmes, le drone se fait entendre
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Nicolas Varga

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